Type : album Lien : aller à l'interview
LINE UP BottelBen : chant Opyat : guitare Guyome : batterie ToS : guitare BottleDre@m : basse |
THE BOTTLE DOOM LAZY BAND / THE BEAST MUST DIE J'offrirai sans doute une vision très personnelle en disant qu'il faut se mettre dans un état bien particulier pour savourer comme il se doit un bon album de doom, mais lorsque je m'apprête à m'écouter un BLACK SABBATH, un TROUBLE un SAINT VITUS ou des trucs plus récents style ELECTRIC WIZARDS ou encore COUNT RAVEN he bien ce n'est qu'à la nuit bien entamée, affalé dans le canapé, avec pour seule lumière cette incandescence qui au bon vouloir de mes poumons intensifie la clarté de la pièce me rappelant la place qu'occupe ce double scotch, si ce n'est triple, qui accompagne, lentement, lourdement, la transe que le style a si bien le don de procurer. C'est sans doute dépendants de cette même ivresse "musicale", et certainement plus, que les poitevins de THE BOTTLE DOOM LAZY BAND ont sentis le désir, le besoin même, de monter cette formation qui au travers de ce premier album sonne déjà comme un hommage au monolithique SAINT VITUS en imposant là un dooooom qui sous de légers relents stoner joue d'une lenteur et d'une mélancolie prompt à vous engourdir jusqu'à ne plus sentir que le pouls lent et lourd de votre coeur gonflant tant bien que mal ces kilomètres de veines groggy. Comme les liens sont effectivement étroits entre les deux formations. Déjà par ce chanteur fossoyeur au charisme qui n'envie pas grand chose à Scott Reagers. Une voix plaintive et tourmentée que l'on imagine usée par tant d'abus, sourde et engourdie, profonde et hypnotisante, du genre de celles qui pèsent sur vos choix, par sa force mais aussi par son charme. Pas de doom sans un chanteur bien à même de s'y défendre ! Et comme ici le dit s'y prouve ! Pour autant, que serait l'attraction sans une instrumentation bien particulière ? Où les guitares sournoises mimeraient le déplacement onduleux d'un serpent, se faufilant par tout vos pores, faisant mouvoir chaque partie de votre corps tel un zombie sous anxiolytiques. Où la batterie aussi unie à la basse donneraient la cadence de rythmes que l'on jugeraient funèbres. Et oh funeste est en effet cette avancée ! Mais d'une fin c'est de celle en soi qu'il s'agit où "Muddy love blues" arrivant nous achève par l'insertion d'une cornemuse oh combien déprimante mais autant envoûtante et qui jointe à une distorsion proche du drone sur les guitares fend l'espoir d'un tempo qu'un oscilloscope ne soupçonnerait ! Que manquait-il donc à cela ? Sinon une production au son pur et incontestablement live dans toute sa splendeur ainsi qu'un artwork troublant par sa beauté et son psychédélisme là comme pour rappeler l'origine du genre ! "The beast must die" disaient-ils ? Oui, voici bien là un orfèvre pour la mort. Ni plus ni moins qu'excellent !
TRACKLISTING Howlin' bottle doom / The beast must die / Out o' soul / Muddy love blues |