Type : mcd
LINE UP
Nico : guitare |
DUSTEED / BRISONS LA CHAINE... Premier album pour DUSTEED succédant à une première démo sortie voici 4 ans (2003). N'ayant à l'époque reçu cette dernière je ne saurai dire quelle évolution a suivi ce groupe Auvergnat, toutefois je parierais qu'il en est une tant ce "Brisons la chaîne..." crie sa maturité. Certes l'ombre des influences n'est jamais bien loin, toutefois il sera bon de souligner deux d'entre elles qui me semblent être les principales ici, à savoir BOTCH et CONVERGE. C'est en effet un hardcore new school, technique, et pas moins énergique, que nous proposent les DUSTEED, et si le chemin pris se veut du même acabit qu'un sentier jonché de mines antipersonnelles, aucun faux pas ne sera fait du long des 30 minutes de la traversée de cet album, et c'est très habilement, lourdement, ainsi que tout en fluidité, que ce "Brisons la chaîne..." nous affiche d'un air hautain une technique qui le justifie. L'ambiance est de surcroît bien plombée, et enrichie de divers samples à la tournure sobrement indus et futuriste (quelques cris torturées, sirènes et voix futuriste) rendant bien froide cette dernière. Niveau instrus les riffs sont eux massifs, emmêlés les uns aux autres, frôlant parfois le death (des touches en "Mes dernières secondes", "Vermine" aussi et ses airs DERANGED, NO RETURN) changeant très régulièrement de rythmes, rendant des plus instables l'écoute (ce qui en demandes quelques unes avant de dompter l'animal !). Mais une fois l'oreille acclimatée que c'est un régal ! La basse suit d'ailleurs bien l'idée, sur un titre tel "R.I.P." elle nous assène ses coups de slaps et génère un côté oppressant qui ne la lâchera pas du long de l'album. Mon unique petit regret se tournera peut-être sur la production, notamment à l'égard de la batterie, qui bien que roulant d'un pas lourd voit la grosse caisse plus étouffée que percutante. Cependant j'aurai tendance à dire que l'effet participe au côté oppressant, le reste de l'instrument étant d'ailleurs lui aussi perceptible qu'assurément technique. Pour finir, restera le chant, qui s'il manque pour sa part d'une place plus avancée sur le mix annonce une hostilité prononcée, griffé, poussé, dans le même trip que les influences core précitées, il est également habilement placé, laissant de nombreux passages sous silence au profit du jeu rythmique. Voici donc un premier album de toute bonne qualité notamment dans un genre peu facilement exécutable. Plus proche de BOTCH que d'un DILLIGER ESCAPE PLAN les amateurs du genre apprécieront certainement cette autoprod aussi niveau dans la technique et l'ambiance que dans la forme, le cd étant pressé et la pochette imprimée pro. Simplement excellent...
TRACKLISTING Le chiffre 7 / Checkmate / Vermine / R.I.P. / Mes dernières secodnes / Espoir décimé / Gacy / Tous égaux |